Un nouveau début(pv:anaëlle)

J'étais encore dans ma chambre à regarder par la fenêtre. L’ennui était bien présent, trop présent même. Qu'allais-je bien faire ? Peu de choses s'offraient à moi. Père ne voulait pas me laisser sortir sans surveillance. Mainte fois j'avais essayé de passer sans me faire repérer, mais à chaque fois sans franc succès. C'était donc pour cette raison qu'il m'avait acheté un chien. C'est vrai que ça m'occupait le trois quart du temps, mais là, je ne voulais pas jouer avec. Je voulais simplement sortir prendre l'air pour pouvoir me changer les idées.

Je me levai donc, me dirigeant vers la salle du trône. Je devais, une nouvelle fois, lui demander de me laisser sortir sans surveillance. Je n'étais plus une gamine, je savais parfaitement me débrouiller seule ! Même si mon frère désabrouverait cette idée ... Mais étant donné qu'il n'était pas là, je m'en fichais pas mal. Il m'avait appris beaucoup de choses, j'allais mettre en avant ces connaissances. Mais juste au moment où j'allais m'approcher de mon père, des gardes amenèrent un drôle de type qui d'ailleurs n'avait peur de rien pour demander une telle chose. Je me tournai vers les soldats ainsi que cet étrange individu.

« Ce n'est pas de cette façon qu'on s'adresse au roi ! Qui plus est, je doute fort que nous avons besoin de vos services. »

Je ne comprenais pas grand-chose. Il n'avait pas peur, c'était vraiment étrange. N'importe qui qui aurait été à sa place aurait peur de subir un châtiment. Quelque chose clochait, mais quoi ? Bonne question. Et puis, qu'importe, ce n'était pas de mon ressort. Je repris mon attention sur lui quand il me répondit. Il me racontait qu'il avait une lettre qui pourrait me convaincre du contraire. Ensuite, il déclara que la position dans laquelle il était n'était pas bien confortable et qu'il allait, par conséquent, se libérer. Je haussai un sourcil, il avait quoi derrière la tête ?

Je fus stupéfaite par la suite. Comment avait-il fait ça ? Il y avait vraiment des choses étranges qui se passaient. Néanmoins, je ne pouvais pas dire qu'il était dangereux étant donné qu'il s'agenouilla devant moi me tendant sa lettre au passage. Je la pris sans hésitation, j'allais devoir la donner à ceux qui s’occupaient de ça. Ce n'était pas ma tâche première de m'occuper de ce genre de demande après tout.

« Hum ... Fort bien, je donnerais votre lettre à ceux qui sont chargés de s'occuper de ce genre de demande. Wyllfrield c'est bien ça ? D'où venez-vous ? Vous ne me semblez pas de la région. »

Il me répondit bien vite. D'ailleurs ça m'avait surpris. D'habitude les personnes attendent toujours des heures et des heures avant de répondre à une simple question. Il me raconta qu'il n'avait pas vécu assez longtemps dans un même endroit pour dire qu'il se trouvait chez lui. Qu'il était né à Ysuder en tant que ... Bâtard d'un noble ?! Je fus choquée, comment un noble puisse faire une chose pareille ?! C'est tout bonnement inimaginable !

« Je suis Anaëlle Serra Alexander, princesse de ce royaume. C'est horrible ce qui vous es arrivé ! »

Sentimental ? Non pas vraiment. Juste que c'était des choses que je n’acceptais pas vraiment qu'ils s'agissaient de noble ou non. Quand je l'entendis parler aux gardes de cette manière, je ne pus m'empêcher de rire, un rire que j’étouffai bien vite. Je ne tenais pas à ce que mon père me fasse des remarques à ce sujet.

« Surveillez votre langage tout de même. On ne sait jamais ce qu'il pourrait arriver. » Dis-je avec un petit sourire en coin.

Contrairement à toute à l'heure, je commençais à li faire peu à peu confiance, néanmoins je restais sur mes gardes, on ne savait jamais après tout. Il s'inclina légèrement devant moi, il souriait toujours. Il était enchanté de faire ma connaissance et qu'il était ravi de voir que j'avais de l'humour contrairement à d'autres nobles. Ca me fit sourire. Je comprenais son point de vue, je savais comment les nobles se comportaient. Seulement, moi, je ne manquais pas de respect aux autres, peu importe leur grade.

Par la suite il me tendit son épée toujours le sourire aux lèvres. La tradition lui imposait de faire allégeance à un membre de la famille royal. Et vue qu'il n'avait que moi dans les environs il allait me prêter allégeance. Je devais choisir l'une de ces deux lames pour qu'il puisse me prêter allégeance. C'était un bien étrange moyen. Je regardai ceux deux lames, mon regard fut plus absorbé par celle qui était d'un blanc pur que l'autre qui était sombre. Je pointai du doigt celle que j'avais choisi n'osant pas trop y toucher.

« Celle-là, la blanche. Le blanc est synonyme de pureté, c'est donc pour cette raison que choisit celle-là et non l'autre. »

Je lui souris. Après tout, s'était autant lui expliquer mon choix pour ne pas le laisser ignorant.

Je gardais mon regard braqué sur cette épée. Elle me fascinait, je ne savais pas pourquoi, mais j'aimais la regarder. Sans vraiment que je ne m'en rende compte je souriais. Puis, finalement, les paroles du jeune homme me firent sortir de ma torpeur. Il me raconta que la lama avait pour nom " Lethe " qu'elle était l'apanage des rois d'un peuple disparu. Son créateur aurait voulu symboliser la mémoire de l'homme dans cette lame par un blanc. C'était vraiment une bien étrange histoire, j'avais vraiment du mal à y croire.

Mais il ne s'était pas arrêter de parler. Il m'offrait son épée ainsi que son amitié, il m'avait même dit que j'étais une personne qui pourrait être capable de gérer le royaume dans les périodes de trouble. Ces paroles, bien qu'étrange, me fit chaud au cœur. C'était bien la première fois qu'on me disait une chose pareille. Je lui souris une nouvelle fois.

« Vos paroles me vont droit au cœur. Merci pour tout. » Dis-je sur un ton doucereux. « Avez-vous un endroit où dormir ? »

Je le regardais toujours en souriant, un regard doux et chaleureux à la fois. Il m'avait vraiment touchée le cœur. C'était sûrement pour cette raison que je me montrais si aimable et gentille.