Like Me [PV Clad]

Notre jeune Ivo' se promenait dans un petit parc complètement pittoresque, elle s'ennuyait complètement, elle ne savait pas où aller. Il faisait gris, la pluie n'allait pas tarder à tomber et Ivory n'avait pas de parapluie sous la main. Il était pourtant toujours dans son sac et elle ne l'enlever jamais de celui-ci. Elle devait donc trouver un endroit pour aller manger et se mettre à l'abri. Il devait être pas loin des huit heures et les lampadaires du parc venaient de s'allumer. La jeune femme soupira, elle regarda autour d'elle, plusieurs personnes l'épiait. Peut-être qu'ils la suivaient... Elle n'avait pas peur d'eux, de toutes façons elle pouvait facilement les semer. Distraite par les hommes derrière elle, elle ne remarqua pas un jeunot d'une quinzaine d'année qui la bouscula et la cloua contre le grillage. Les iris de la damoiselle s'enflammèrent. Elle plongea ses prunelles dans celle du jeunot et d'une voix suave elle lui ordonna :

"Pars d'ici tout de suite sale vermine avant que je ne te réduise en miette."

La jeune femme tourna le regard et le jeune garçon s'en alla sans rien comprendre. Elle continua sa marche. Dans une rue presque déserte, elle changea d'apparence et se transforma en une vieille dame, ridée et mystérieuse. Elle portait une longue robe noire et avait les yeux verts. Elle se dirigea vers - d'après les habitants de Thalia - un restaurant qui faisait les meilleurs plats de la ville. Autant les goûter, même si Ivory n'était pas très enchantée. Elle passa par la ville commerçante, s'incrusta dans les conversations et s'éclipsa juste après. Elle continua son chemin quand elle débarqua devant un restaurant style chinois, asiatique. Ivo' reprit sa forme normale discrètement, elle entra dans le restaurant. Elle fut accueilli chaleureusement, chose qu'elle déteste et elle avait plutôt l'impression que ces gens étaient tous des hypocrites. Encore une fois, son côté parano ressortit. Un jeune serveur l'accompagna à une table, dans un coin. Une table pour deux. Sans un regard pour l'homme, elle s'assit tranquillement, commanda une coupe de champagne rosé comme apéritif. Elle crevait de chaud mais heureusement, quelqu'un fut assez intelligent pour allumer la clim. Mademoiselle Clough attendait son champagne et fixait les vitres parsemées de petites gouttelettes d'eau de pluie qui glissaient tout le long. Elle regardait aussi la pluie dehors et songeait comment elle rentrerait sans parapluie. De toute façon, elle s'en procurerai un sans problème. Cette idée la fit sourire, un sourire plutôt sadique. Elle fut tirer de ses pensées lorsque la porte s'ouvrit et laissa entrer un homme blond.

Les yeux de la damoiselle se déposèrent sur l'homme qui venait de pénétrer dans la pièce. Ivory esquissa un sourire, il était trempé jusqu'aux os vêtu d'une sorte de cape mauve. Plusieurs gouttes glissèrent le long de ses vêtements et s'écrasèrent sur le parquet. L'homme avait une chevelure blonde, il ressemblait à un mercenaire et Ivory avait raison. L'homme était bel et bien un mercenaire qui faisait son boulot. Un humain parmi tant d'autre... La jeune femme soupira, quand le serveur lui apporta sa coupe de champagne, elle la prit et la porta à ses lèvres. Elle ne détourna pas le regard de l'inconnu qui venait d'entrer. D'ailleurs, il se dirigea vers le comptoir comme pour réclamer quelques choses qui devait être du. L'homme qui dirigeait l'endroit s'enferma dans une pièce surement l'arrière de la boutique et ferma la porte à clé derrière lui. L'expression du mercenaire affichait un air blasé, il poussa la porte comme si celle-ci n'était qu'une simple plume. Ivo' posa le verre d'un coup sec. Elle se leva de table et marcha tranquillement vers l'endroit où la porte avait été enfoncée. Là, se dressait le mercenaire qui tenait le dirigeant du restaurant, il lui demanda de l'argent. Qui était le voleur ? Le mercenaire ? Était-il un vrai mercenaire ? Ou juste un voleur ? Les questions s’effacèrent vite de la tête d'Ivory. L'homme sortit du restaurant laissant le vieillard devant Ivory qui ignora les gémissement du restaurateur. Elle passa devant lui, l'homme était terrifié devant la jeune femme. Elle sentait la peur de l'homme mais n'y fait rien. Elle se releva, le regarda et ricana devant tant de faiblesse de la part d'un homme. Elle sortit du restaurant à son tour sans un regard pour les serveurs, eux aussi choqués.

Mademoiselle Clough repéra vite fait l'inconnu qui était sorti du restaurant avant elle. Elle décida de le suivre. Elle voulait le connaître, il était tellement intriguant... Mais avant cela, elle devait se trouver un parapluie. Sans trop d'efforts, elle s'approcha d'une dame, lui fit un sourire carrément hypocrite et lui ordonna à voix basse :

"Votre parapluie ! Partez maintenant !"

Sous l'emprise d'Ivory, la femme lâcha son parapluie et Ivo' sourit. C'était presque trop facile de tout avoir. Elle se reconcentra sur sa cible et suivit l'itinéraire qu'il prenait. Puis, avec finesse, elle passa devant le blondinet et en roulant des fesses, elle prit de la distance. Elle se tourna ensuite, ses yeux bleus le fixaient. Elle analysait chaque mouvements qu'il faisait et qu'il fera.

"Qu'avez-vous dans votre bourse, jeune homme ? dit-elle avec froideur, Je ne vous ai jamais vu à Thalia. Qui êtes-vous ?

Elle resta planter pendant plusieurs minutes. Ivory repensait à l'homme qui l'a ignoré quand elle se déhanchait devant lui. Il laissait passer une belle créature, une belle rose malheureusement épineuse. Ivory voulait jouer et elle allait le faire avec ce jeune homme, juste par pur vengeance de l'avoir ignorer complètement. Alors elle prit la direction d'une impasse et se changea de forme. Ses yeux devinrent verts, ses cheveux blonds et sa tenue était comme celle d'une mercenaire. En fait on aurait dit l'inconnu mais en femme. Le parfait portrait craché. Elle esquissa un sourire. Sa chevelure cascadait tout le long de son dos, elle avait l'air douce, soyeuse et rayonnante à la lumière du soleil. Elle passait pour la femme parfaite, idéale. Elle allait pouvoir commencer à jouer. Elle ne s'aperçut même pas que ses oreilles étaient devenus normales pendant la transformation.

Quand elle emprunta le chemin qu'avait pris le mercenaire, elle pensait l'avoir perdu. Elle rageait et ne voulait pas perdre son jouet de torture sentimentale. Elle le vit entre deux rues. Elle fonça tête baissée. Elle semblait perdue dans ses pensées et à hauteur du blondinet, elle le bouscula et tomba par terre. Elle mit ses mains en avant pour ne pas se faire mal et chercha les yeux de sa cible. Elle croisa son regard et lui fit son plus beau sourire avant de détourner le regard et faisant semblant de rougir comme conquise par la beauté du mercenaire. Elle ramassa des fiches qui s'étaient échappés d'une pochette qu'elle tenait dans la main et les remit en place. Quand elle se releva et fixa l'homme de ses nouveaux yeux verts, elle imita le coup de foudre et bredouilla quelques mots :

"Hum... Excusez-moi monsieur... J...Je ne vous avez pas vu. Excusez ma maladresse"

Elle parlait avec une voix douce comme celle d'une enfant. Elle ouvrit ses grands yeux verts comme fasciné par le blondinet. Elle fit la curieuse et d'une voix hésitante, elle engagea la conversation :

"Mon nom est Annie et vous ?

Ivory resta devant lui et essaya de percevoir ses émotions, elle espérait que le mercenaire allait mordre à l’hameçon et elle était sure qu'il allait mordre.

Clad.... Un nom assez intriguant et à la fois joli. Ivory sourit, elle avait enfin l'identité du jeune homme, enfin, son prénom. Elle le regarda intensément puis détourna ses yeux.

"Je viens d'arriver en ville, commença-t-elle, je suis une mercenaire, tout comme vous. Ne vous inquiétez pas pour moi, j'ai de quoi me défendre."

Elle lui montra son arme, une sorte de poignard en faite. Elle le sortit pour mieux qu'il le voit. Quand elle le rangea, elle s'attarda sur la petite bourse dans la main de l'homme mais n'évoqua dessus pour éviter tout soupçon. Elle ne savait pas vraiment quoi dire à Clad. Elle s'approcha de lui, tendit son bras pour l'inviter à le suivre.

"Suivez-moi, lui dit-elle avec une voix douce."

Elle lui pris sa main et l'emmena dans le parc où elle se trouvait auparavant. C'était au moins à un kilomètre d'ici mais ça ne lui dérangeait pas de marcher. Quand elle arriva devant l'entrée du parc, elle remarqua que Clad ne semblait pas très enchanté à faire connaissance avec elle et qu'il se forçait à rester avec. Mais bon, elle s'en fichait, Ivory voulait savoir coûte que coûte se qu'il y avait dans sa bourse. Il fallait qu'elle ruse pour le savoir. Elle s'engagea dans le parc, toujours en tenant fermement la main de Clad. Elle l'installa sur un banc. Ses yeux ne le lâchaient pas du tout. Elle voulait lui plaire dans cette forme. Alors "Annie" commença à le questionner :

" Et vous ? Cela fait longtemps que vous êtes ici ? Vous avez quel âge ? Vous avez un joli prénom en tout cas.

Elle paraissait curieuse alors qu'elle s'en foutait totalement de la vie de Clad. Mais bon, il fallait qu'elle sache donc elle commençait par ça.

Spoiler: